Selon un rapport de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES) publié en avril 2023, 50 % des eaux en France (métropole et outremer) testées sont contaminées par des pesticides ou leurs métabolites, et plus de 30% des eaux du robinet dépassait les recommandations. 10% contenait des résidus d’explosifs, principalement issus de sites d’armement datant de la première guerre mondiale, ou plus récent du TNT !
L’étude a analysé 136’000 résultats, portant notamment sur 157 pesticides et leurs métabolites, produit de leurs dégradations. 77 ont été retrouvés au moins une fois dans les eaux traitées, et particulièrement le Chlorothalonil R471811 et métolachlore ES. Ils apparaissent dans environ un prélèvement sur deux. De plus, dans plus d’un prélèvement sur trois, des dépassements de la limite de qualité ont été constatés ! Mais certaines régions sont plus catastrophiques : dans la région parisienne et la Loire-Atlantique, avec des dépassements ont été observés dans 9 prélèvements sur 10 avec des niveaux de contamination jusqu’à 7 fois supérieurs aux normes !
Les métabolites, des produits possiblement aussi toxiques et plus persistants dans l’environnement
Le Chlorothalonil R471811 est un métabolite « pertinent », c’est-à-dire une substance dérivée d’un produit originel et considéré comme possiblement aussi dangereux que le produit originel du fait de sa structure chimique. La dangerosité de ces métabolites reste théorique tant qu’ils n’ont encore pas été validés par des études (qui tardent à venir). Les métabolites « pertinent » sont souvent plus persistants dans l’environnement que le produit originel (qui a tendance à se transformer en métabolites). Bien que le Chlorothalonil soit interdit en Europe depuis 2019 et donc en France depuis 2020, ces métabolites, comme le Chlorothalonil R471811 mesuré dans cette étude, perdurent dans l’environnement, on ne sait toujours pas pour combien de temps. L’étude n’a pas couvert l’ensemble du territoire français, et d’autres métabolites de pesticides encore autorisés pourraient être impliqués lors d’analyses plus poussées.
Comment s’assurer de boire une eau de qualité, sans risque de contamination ?
La solution ne réside pas dans l’eau en bouteille plastique, qui peut contenir de l’antimoine, un produit chimique toxique. À la place, optez pour un système d’ultra-filtration comme Hydropure, Doulton ou Berkey, à installer sous ou sur votre évier. Ces filtres sont économiques et efficaces pour filtrer les particules de l’eau potable. Il est important de choisir une cartouche à charbon compacté avec une capacité de filtration de 0,45 micron ou moins. Le coût d’une recharge est d’environ 40 à 60 € pour 10 000 litres d’eau filtrée, soit l’équivalent de six mois à un an de consommation pour une famille. Les modèles sur évier sont particulièrement performants et peuvent également éliminer les résidus de médicaments grâce à leur finesse de filtration (< 0,45 micron).
Bien que l’osmose inverse filtre encore mieux, elle n’est pas indispensable pour une eau potable de qualité. Le coût des appareils et des filtres pour l’osmose inverse est deux fois supérieur à celui de l’ultra-filtration, et cela engendre par ailleurs une surconsommation d’eau (2 à 5 litres d’eau polluée éliminés pour 1 litre d’eau filtrée). Bien que la qualité de filtration soit indéniable, elle ne justifie pas forcément le surcoût par rapport à l’ultra-filtration. Chacun peut donc faire son choix en fonction de ses moyens.
En savoir plus
- Voir le site officiel de l’ANSES
- Lire mon livre « Halte aux métaux lourds« – sortie 19 septembre 2023
AVR
2023
À propos de l'auteur:
Naturopathe, auteur de plusieurs livres sur la santé et le bien être, dont "Neurohacking et nootropiques - Pour un cerveau au top de ses performances" et le best-seller "Secrets de naturopathes". J'aide depuis plus de 10 ans des personnes à retrouver leur plein potentiel physique et mental, ayant vécu moi-même une dépression et un burnout. Je permets ainsi aux personnes qui me consultent d'éviter ces accidents de vie, mais surtout de vivre pleinement leur vie sans pour autant hypothéquer leur future santé. À la fois grâce aux habitudes de vie en général, alimentaires en particulier, mais avec l’utilisation de certains compléments alimentaires, ils peuvent retrouver une énergie et un cerveau au top malgré l’âge, le stress ET un très haut niveau d'activité. Je ne suis pas un biohacker qui bidouille dans son coin 2-3 substances découvertes aux Etats-Unis, mais un naturopathe pragmatique qui utilise à la fois les méthodes traditionnelles pleines de bon sens, puissantes -très puissantes-, trop souvent oubliées aujourd'hui (détox, alimentation, relaxation, plantes entre autres) et des compléments plus modernes ayant fait preuve que leur utilisation est vraiment sécuritaire. On peut dire que je suis un biohacker... Bio ;-)