La cure du Dr Klinghardt de détoxification des métaux lourds

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La méthode de détoxification des métaux lourds du Dr Klinghardt (Allemagne) est l’une des méthodes naturelle de détox métaux lourds alternatives les plus connues. Elle utilise uniquement des produits naturels tels que la chlorella, l’extrait de l’ail des ours et celui de coriandre. Présentation de cette méthode qui, bien qu’étant naturelle, n’en est pas moins très efficace… Voir trop pour certains.

Cette cure est adaptée à une intoxication détectée tôt alors qu’il n’y a pas trop de conséquences sur la santé ou en préventif. Une personne déjà incommodée par les métaux lourds risque de voir ses symptômes s’aggraver énormément. Dans ce cas il est préférable de se faire accompagner d’un médecin maîtrisant cette technique.

A mon avis, il manque une cure de détoxification du foie au préalable. Le Dr Clark recommandait de commencer par un (long) travail de nettoyage sur le foie et les reins. Si ces « stations d’épuration » sont saturées elles ne pourront pas éliminer correctement les métaux lourds remis en circulation dans le corps. Ils causeront alors encore plus de dégâts. C’est ce qui arrive souvent aux personnes qui expérimentent cette cure sans préparation préalable. En tant que naturopathe, je partage cette apporche. Il me semble indispensable de commencer par un travail de nettoyages en profondeur des émonctoires (reins, foie, intestins, peau et poumon) et surtout de s’assurer d’un transit quotidien. D’autant qu’une intoxication aux métaux lourds tend à encombrer toutes les voies d’élimination, particulièrement le foie qui est le grand spécialiste des substances toxiques, d’où les nausées et migraines que l’on retrouve souvent comme symptômes en cas d’intoxication.

Le régime alimentaire recommandé

Le Dr Klinghardt conseille de consommer plus de protéines, de bonnes graisses (oméga 3 et 6), principalement végétales, afin de les utiliser comme transporteur des métaux lourds. Il invite à faire attention aux poissons, potentiellement chargés en métaux lourds. Il autorise les petits poissons gras comme les sardines, harengs, maquereaux et anchois une fois par mois et déconseille les gros comme le thon et le saumon, plus chargés en métaux lourds. Il proscrit le jeûne qui mobilise trop de ces substances toxiques lors de l’autolyse des protéines et les graisses, libérant massivement les métaux lourds stockés.

Le Dr Klinghardt recommande aussi de consommer des « sources d’électrolytes », c’est a dire des minéraux (et des vitamines). Pour cela il privilégie le petit lait de chèvre (pas le lait), le sérum quinton isotonique (pour éviter trop de sel), l’ail, le persil et la choucroute. L’idée est que les minéraux (et les vitamines) soient suffisamment en abondance dans les liquides intercellulaires pour pénétrer les cellules surchargées en métaux lourds, afin de leur permettre de relancer leur fonctionnement (plus d’énergie) et de permettre leur nettoyage. Trouver du petit lait de chèvre n’est pas facile en France, aussi je recommande à la place de prendre un multivitamines concentré (contenant beaucoup de vitamine C, B, E, du zinc et du sélénium, mais pas de fer ni de cuivre pro-oxydants), du magnésium (Voir l’article Débarrassez vous rapidement du stress et de l’anxiété) et de la lithotamne, algue très riche en minéraux dont le calcium.

Par contre il n’évoque pas le régime sans produits laitiers et sans gluten que recommandait le Dr Melet (Cf livres de Françoise Cambayrac). C’est dommage, car, selon mon expérience, on obtient souvent des améliorations significatives en terme d’énergie et de bien être.

Le protocole de détox du Dr Klinghardt

Pour la cure elle même, si la présentation semble rigide, le Dr Klinghardt, précise bien qu’il faut s’adapter aux symptômes au cours de la cure. Notamment si on réagit à un produit. Il faut alors s’orienter vers un produit équivalent pour éviter de devenir intolérant à celui qui pose problème. D’où l’importance de se faire accompagner par quelqu’un d’expérimenté en la matière.

Le protocole se découpe en deux parties principales :

  • Première période d’action sur le milieu extra-cellulaire. Où on utilise simplement la chlorella, puis l’ail des ours.
  • Deuxième période orientée sur le nettoyage du milieu intracellulaire. On introduit alors l’extrait de coriandre qui fait sortir les métaux lourds des cellules et on fait de temps en temps des périodes de grosses prises de chlorella.

En pratique : Les produits utilisés

Voici un exemple de cure. Toutefois, il y a souvent des ajustements a faire. D’où l’intérêt d’être accompagné par un thérapeute compétent au début. Attention, n’envisagez pas ce traitement si vous avez beaucoup de symptômes. La Chlorella peut les amplifier dans un premier temps (effet mobilisateur trop fort).

  • Le protocole s’appuie sur la Chlorella,qui en plus de mobiliser les métaux lourds, possède des propriétés antioxydantes, stimule le système immunitaire, est à la fois anti-inflammatoire, vitalisante (la chlorophylle améliore le transport de l’oxygène), reminéralisante et favorise le fontionnement du foie. Sa membrane fibreuse cellulosique n’est pas assimilable par l’organisme, elle reste donc dans les intestins, tout en fixant les éléments toxiques dont les métaux lourds. Elle est ensuite naturellement évacuée par les intestins. Son apport en tryptophane à un effet positif sur le moral. Il importe de choisir une chlorella non polluée, mais la plupart des chlorellas commercialisées par des marques françaises connues n’ont pas ce problème, mais il est recommandé de toujours vérifier que l’on connaît son origine et se méfier de celles qui viennent d’Asie, notamment de Chine, réputée très laxiste en matière de sécurité sanitaire.
    • La première semaine (7 jours) prendre uniquement de la Chlorella : 2 comprimés de 500 mg, 3 fois par jour, matin, midi, soir (6 comprimés par jour, soit 3 g), de préférence au cours d’un repas.
    • Les deux semaines suivantes (14 jours), prendre 4 comprimés, 3 fois par jour (12 par jour, soit 6 g).
    • Toutes les deux semaines, prendre ponctuellement pendant deux jours consécutifs 10 comprimés, 3 fois par jour (soit 30 par jour, soit 15 g).
    • Puis revenir à 12 comprimés par jour pendant 2 semaines.
    • Cela fait environ 400 comprimés, soit 200 g, par mois. Il est possible de prendre de la chlorella en poudre, multiplier les quantité de comprimé par 0,500 grammes.
    • En cas d’amplification des symptômes, il est conseillé d’augmenter la prise jusqu’à 60 comprimés de 500 mg par jour ! La chlorella semble avoir un effet mobilisateur, sa capacité à faire bouger les métaux lourds, qui tend à plafonner. Si on en prends plus il n’y a pas plus de symptômes. Par contre son effet « éponge à métaux lourds », qui permet de les éliminer en les conservant dans les selles, est proportionnelle à la quantité absorbée. Plus on prends de chlorella, moins les métaux lourds sont recapturés dans les intestins.
  • L’ail des ours sous forme d’extrait hydro-alcoolique, de teinture mère (nom latin Allium Ursinum) ou d’EPF (Extrait de Plante Fraîche) contient des composés soufrés (dessulfhydryle) qui oxydent le mercure, le cadmium et le plomb dans les parties extracellulaires (autour des cellules) les rendant solubles dans les liquides interstitiels et lymphatiques, permettant ainsi leur élimination par les émonctoires. Il contient aussi du sélénium, qui protège du stress oxydatif due aux métaux lourds. Avec la chlorella, il participe au nettoyage des métaux lourds « circulants », en permettant leur élimination par les reins et l’ensemble foie/intestin.
    • Commencer après la première semaine de Chlorella par 5 gouttes 3 fois par jour 15 minutes avant les repas (ventre vide obligatoire), dans un verre d’eau ou autre (soit 15 gouttes par jour), pendant une semaine (7 jours).
    • Puis, chaque semaine, augmenter la dose pas prise : 3 fois 10 gouttes, puis 3 fois 15 gttes, pour arriver au rythme de croisière de 20 gouttes 3 fois par jour (soit 60 gouttes par jour).
    • Si vous tolérez mal l’ail des ours, redescendez à la dose d’en dessous. Compter un flacon de 50 ml pour 1 mois. Les doses données le sont pour l’EPF d’Ail des Ours de Vogel que l’on trouve facilement en magasin bio. Pour d’autres extraits, il convient d’adapter la dose avec son thérapeute. En cas de problème avec l’alcool, il est possible d’utiliser des extraits secs.
  • La coriandre sous forme d’extrait hydro-alcoolique ou de teinture mère (nom latin Coriandrum Sativum). Elle mobilise les métaux lourds dans le milieu intracellulaire (de l’intérieur des cellules vers l’extérieur), en ouvrant les canaux ioniques des membranes cellulaires. De plus elle répare les dommages causés à l’ADN par le mercure. Elle agit en profondeur, y compris dans les os et le système nerveux central. Elle mobilise donc beaucoup de métaux lourds. C’est pourquoi elle ne doit être utilisée qu’en deuxième partie de la détoxification, quand la partie circulante des métaux lourds a été nettoyée. C’est à dire quand on a ressenti une bonne amélioration avec uniquement la chlorella et l’ail des ours. Si le nettoyage du « circulant » n’a pas été suffisant (réduction des symptômes), il y a risque de saturation du corps (amplification des symptômes).
    • Au minimum à partir d’un mois de cure (après 30 jours). Monter graduellement la prise par étape de 10 jours si tout se passe bien, sinon réduire la dose :
      • 2 gouttes 2 fois par jour, 15 mn avant repas (ventre vide) dans un peu d’eau ou autre. Soit 4 gouttes par jour. Puis 3 gouttes 2 fois par jour, soit 6 par jour ; 4 gouttes 2 fois par jour, soit 8 par jour
      • Puis enfin 5 gouttes 2 fois par jour, soit 10 par jour. Maintenir ce rythme de croisière jusqu’à la fin de la cure.
    • Si vous vous sentez mal à un seuil, redescendez à la dose d’en dessous. Compter un flacon de 50 ml pour 4 mois. En cas de problème avec l’alcool, on peut prendre des extraits secs.
  • L’Acide alpha lipoïque (AAL), appelé aussi acide alpha lipon, a un double effet chélateur et antioxydant. Il est à la fois soluble dans l’eau (hydrosoluble) et dans les graisses (liposoluble), ce qui lui permet de protéger tous les tissus du corps. De plus, il peut traverser la barrière hémato-encéphalique et atteindre ainsi le cerveau. Il régénère la vitamine E, la vitamine C, le glutathion et la coenzyme Q10. Il est particulièrement efficace pour chélater le mercure, le cadmium et l’arsenic. Il permettrait de régénérer les cellules nerveuses et hépatiques. Il est recommandé de se supplémenter en vitamine B, cofacteur important pour qu’il soit efficace.
    • Pendant toute la cure, prendre une gélule de 250 mg 4 fois par jour (ventre vide), obligatoirement réparties sur toute la journée (en 4 prises). Soit 120 gélules par mois.
  • Le MSN : méthyle-sulfonyl-méthane, cette base de soufre organique est de plus en plus rare dans l’alimentation du fait de l’appauvrissement des sols en agriculture intensive. Le souffre se lie aux métaux lourds pour les déloger. Indispensable pour un grand nombre de réactions enzymatiques et hormonales. C’est un complément nécessaire pour soutenir le système immunitaire, les articulations en favorisant le développement des tissus conjonctifs, les cartilages et la production de collagène, améliorant ainsi l’arthrose et l’arthrite. Il s’incorpore à la kératine des cheveux et des ongles, les renforçant, les rendant plus brillants. C’est aussi un élément améliorant la fatigue chronique. Toutefois, ses propriétés sont proches de l’ail des ours. Les personnes souhaitant limiter la prise de produit et n’ayant que des symptômes légers, peuvent s’en passer et se contenter le l’extrait d’ail des ours.
    • 10 jours après le début de la cure, prendre 1 cuillère à café 2 fois par jour, soit 2 grammes au total où l’équivalent en gélules. Ce produits se trouve facilement en poudre ou en gélules en magasin bio et sur internet.

Où trouver de la chlorella de qualité ? :

Les compléments pour la détox métaux lourds


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